Journée internationale sans diète
Le 6 mai est désormais une date étoilée sur mon calendrier personnel.
Une date qui brille dans mon agenda, c’est une date qui prend une place de choix, qui rejoint mes valeurs, que je n’oublie pas.
Mais que se passe-t-il au début de ce mois qui annonce le retour du vert et du vent chaud ?
Voyez-vous, au début des années 1990, la magie des régimes amincissants, des diètes et des produits de perte de poids a été remise en question. La porte s’est ouverte pour les professionnels afin d’intervenir, de prendre place et de démontrer les effets néfastes sur la santé de ces mesures restrictives.
C’est ainsi qu’est née ‘‘International No Diet Day’’ en 1992, grâce à Mary Evans Young, une anglaise qui souhaitait démontrer les dangers et la fragilité des diètes tout en promouvant une règle de vie harmonieuse.
Bien que cette date soit célébrée depuis 26 ans pour plusieurs pays, je ne l’ai découvert qu’il y a 5 ans, grâce à Équilibre. Si vous ne connaissez pas cet organisme québécois à but non lucratif, je vous invite à le découvrir car professionnellement et individuellement, j’adhère au message véhiculé par celui-ci et j’espère qu’il se fera entendre de plus en plus fort dans notre société ;
« Prévenir et diminuer les problèmes reliés au poids et à l’image corporelle dans la population, par des actions encourageant et facilitant le développement d’une image corporelle positive et l’adoption de saines habitudes de vie. »
Ce message prend place dans une société bombardée d’images idéalisées circulant dans notre fil d’actualité minute après minute. Le choix d’une date qui vise mondialement à faire voir la différence plutôt qu’un idéal irréaliste est un bon moyen de partager ces mots afin de rappeler que la diversité, autant des corps que des assiettes, c’est l’équilibre.
Car marcher sur une ligne droite, comme du funambulisme, c’est dur. Par contre, grâce à un balancier, cette perche qu’on tient dans les mains, on peut y parvenir en étendant notre moment d’inertie … ou plutôt en se donnant le droit d’être humain. Voir son corps balancer à gauche puis à droite, nous ramène sur notre fil de fer. Grâce à un objectif clair dans notre esprit et des gestes quotidiens évitant les extrêmes, nous tendons vers ce point stable et c’est ça, à mon humble avis, l’harmonie. Osciller est normal, sain. Un grand pas à droite, une privation, risque de nous faire tomber à gauche, dans l’excès …
La modération n’a-t-elle pas meilleur goût ?
Le 6 mai est désormais une date étoilée sur mon calendrier personnel depuis 5 ans et mon souhait en regardant mon étoile filer, c’est qu’elle se dépose et brille sur plusieurs agendas.
Plus d'informations sur cette journée ici.
Véronique Dufour, Kinésiologue