Top 10 des commentaires [à bannir] en entraînement

Semaine Le poids sans commentaires

La pression sociale pour correspondre à l'idéal minceur est dans tous les médias: revues, journaux, radio, télé, médias sociaux. Dans les publicités, on voit des femmes qui ne nous ressemblent pas. Elles ne se ressemblent même pas elles-mêmes, tant leur image est modifiée.

 

Au cours de ma carrière d'entraîneur, j'ai appris à reconnaître certaines expressions sur le poids et sur l'apparence qui m'exaspèrent. Des expressions qui semblent anodines puisqu'elles sont omniprésentes. Des autodérisions qui font rire la foule lors d'un cours en groupe. Des commentaires sur le corps d'athlètes. Des publicités de gyms axées sur l'esthétique mettant en vedette des images modifiées.

 

J'ai recensé mon TOP 10 des expressions [réellement entendues] à bannir en ce qui à trait au contrôle du poids en entraînement.

  1. Sur un ton étonné: une maman à sa fille de 12 ans pendant les Olympiques: "Oh! Cette marathonienne a quand même des seins. D'habitude elles sont trop maigres, elles n'en ont pas."
  2. Sur un ton survolté: une instructrice de zumba à son groupe de femmes: "Fais des squats, c'est bon pour la cellulite!" "Let's go les filles! On brûle des calories!"
  3. Sur un ton de confidence: une cliente parmi tant d'autres qui aimerait raffermir ses bras: "Est-ce que je peux avoir des exercices pour travailler le gras d'bras" ou "le gras de ma tante" ou encore "le gras de bebye".
  4. Sur un ton humoristique: une prof de Yoga en plein milieu d'une salutation au soleil: "On étire notre gras de bébé".
  5. Sur un ton animé: une instructrice de danse qui fait des rotations du tronc en disant: "On affine notre silhouette!"
  6. Sur un ton naturel: une instructrice cardio muscu à la télé: "Voici un circuit pour affiner nos cuisses et notre taille"
  7. Sur un ton habituel: un gym parmi tant d'autres qui affiche ses cours "Abdos-Cuisses-Fesses" "Fesses de fer"
  8. Sur un ton angoissant: une pub de coach parmi tant d'autres: "L'été s'en vient", "Prépare-toi pour l'été" "La saison du bikini arrive" "Es-tu prête pour l'été?"
  9. Sur un ton méprisant: une image Instagram comparative et péjorative, favorisant les squats et non la course: "She squats VS She runs"
  10. Sur un ton moralisateur: n'importe quelle image Facebook modifiée de fesses bombées ou d'abdos-bras musclés avec la mention "No pain No gain", "Tu peux avoir des résultats ou des excuses, pas les deux", "Se plaindre ne brûle pas de calories" ou toute autre petite phrase moralisatrice avec une image irréelle.

 

Au final, toutes ces expressions renforcent notre sentiment d'insatisfaction face à nous-mêmes. Ces commentaires sur le poids omniprésents dans nos vies, sont encore plus courants lorsqu'il s'agit d'entraînement. Cette image de perfection renvoie l'idée qu'il est facile de contrôler son poids et contribue à diminuer l'estime de soi des filles et des femmes. C'est lorsqu'on se regarde dans le miroir seule avec nous-même que ces expressions entendues de façon anodine ternisse notre reflet, aussi beau soit-il.

En cette semaine "Le poids, sans commentaire" initiée par ÉquiLibre, je te mets au défi, toi qui s'entraîne, de remarquer les commentaires que tes entraîneurs font sur le poids et l'apparence physique.


EN BONUS: 2 commentaires sur la pression sociale que vivent les hommes

Il n'y a pas que les femmes qui vivent la pression sociale à atteindre un idéal. Les hommes en vivent une toute autre. En effet, les hommes doivent être forts et puissants pour correspondre à l'idéal "puissance" masculin ce qui est l'équivalent féminin de l'idéal minceur.

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  2. Un entraîneur de soccer de 16 ans à son équipe de 10 ans: "Faites pas des push-ups de filles