Trop, c'est comme pas assez.
S'entraîner c'est bon pour toi. C'est bon pour ton énergie, ton sommeil, ton humeur, ta santé physique et mentale. Et pour maigrir. S'entraîner, c'est bon pour maigrir. On ne se le cachera pas, les femmes veulent maigrir. En fait, 73% des femmes au Québec veulent maigrir selon l'association pour la santé publique du Québec. En Europe, ce chiffre s'élève à 80%.
Bien que les idéaux de beauté qu'on nous présente de façon perpétuelle dans les médias soient totalement irréalistes et surtout modifiés par informatique, notre perception de nous-même et de notre valeur est altérée par les +/- 3000 images vues à chaque jour.
La plupart de femmes, malheureusement, s'entraînent pour maigrir. Et elles veulent tellement atteindre leurs objectifs que leur préoccupation à l'égard de leur poids domine leurs vies. Vous reconnaissez-vous? Pour les hommes, la pression est là elle aussi, visionnez ce vidéo pour en savoir plus.
Il y a un principe important en entrainement et souvent négligé pas les accrocs des endorphines, celui du repos. Le repos en entrainement est tout aussi important que l'entrainement lui-même. Sans période de repos, le corps ne peut reconstruire les micros-déchirures causées par l'entrainement de façon optimale.
Voici des troubles liés à l'entrainement:
- Mommyrexie (Pregorexia) : Un diminutif du terme "Pregnant" et "Anorexia". C'est quoi? T'es enceinte. Tu veux pas grossir. Ton attention sur ta prise de poids est démesurée, tu veux juste pas grossir - voire maigrir - enceinte. Tu t’entraînes pour grossir le moins possible et tu t'alimentes pour grossir le moins possible. On a bien beau te dire que t'es enceinte et que c'est normal de grossir, tu ne veux rien entendre. Et après la grossesse et bien faut vite vite reprendre le poids d'avant, c'est ben ben important.
- Bigorexie: ce trouble est plus fréquemment rencontré chez les hommes mais est aussi présent chez les femmes. Tu veux prendre de la masse musculaire. Tu t’entraînes pour grossir. Tu passes des heures et des heures au gym. Tout le monde t'admire car tu représentes la beauté, la perfection inaccessible. Le monde du fitness te valorise. Tu prends des shakes de protéines, tu comptes tes protéines et tes glucides, t'amènes tes petits "Tupperware" dans les réunions de famille. T'as toujours l'impression d'être trop maigre. Ça influence les autres sphères de ta vie et même si tu as la reconnaissance de ton entourage, pour toi, c'est jamais assez. Tu te sens vraiment trop coupable si tu ne complètes pas tous tes entraînements.
- TOC lié à l'entrainement: Le TOC est le Trouble Obsessionnel Compulsif. Ton obsession c'est ton corps, ton poids, ta silhouette, ton chiffre magique sur la balance. Ta compulsion c'est ton entrainement. Tu peux juste pas ne pas t’entraîner. Dans ta journée de repos que ton entraîneur t'a prescrite (il t'en prévoit juste une puisqu'il sait bien que tu veux t’entraîner 7/7, 24/24), tu es allé(e) courir un 6 km juste parce que tu ne pouvais pas ne pas bouger, c'était juste inconcevable.
- Syndrome du surentraînement: c'est comme un burnout (épuisement professionnel) mais sportif. Un épuisement sportif. Tu veux pas arrêter. Mais ton corps ne te suit plus. Fatigue, diminution des performances, plateau dans tes résultats ou même diminution de masse musculaire, sommeil et humeur perturbés... C'est ton corps qui te dit c'est qui le boss, pis c'pas toi.
Si tu te reconnais dans l'une ou l'autre de ces situations, je te suggère d'aller chercher de l'aide ou un soutien psychologique pour te guider vers les causes personnelles qui t'ont mené(e) jusque là et réussir à t'en sortir. La préoccupation excessive à l'égard du poids est beaucoup plus commune que l'on pourrait s'imaginer.